Vous trouverez sur ce blog, au fil des jours et des mois, les oeuvres réalisées par le Maitre Calligraphe Shi Bo, ainsi que les stages qu'il propose, ses livres numérotés et autres parutions, ses commentaires ....... Que la visite vous soit un enrichissement.
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lundi 3 février 2020

DIALOGUE CALLIGRAPHIQUE 8 - DONNER DES COURS DE CALLIGRAPHIE CHINOISE

上書法課
Au début de décembre, Paris était en grève. J’ai donc eu des jours tranquilles car les transports en commun étant «  en panne », mes cours furent naturellement annulés ; ainsi ai-je pu inviter des amis à venir dans mon nid savourer un bon thé et bavarder. Mon ami Thierry B est venu chez moi à trottinette, nous avons parlé des cours de calligraphie à enseigner.

Thierry B : Mon association de Qi-Gong possède dans la banlieue une grande salle où je donne des cours de Qi-Gong et Tai-Ji. Les participants sont nombreux. Plusieurs d’entre eux me demandent d’organiser des cours de calligraphie chinoise, j’hésite beaucoup. Crois-tu que j’en sois capable ?

SHI Bo : Beaucoup d’amis me posent cette question ; je leur réponds toujours positivement. A mon avis, si dans un domaine tu possèdes des connaissances, tu peux toujours donner des cours à ceux qui ignorent ce domaine. Le sage Confucius dit : 
先 者 为 师 

ce qui veut dire que « celui qui te précède dans quelque domaine peut te servir de guide ».

Thierry B : Je pense que donner des cours est une affaire solennelle, le professeur - ou le guide - doit être excellent dans le domaine dont il s’agit.

SHI Bo : Tu as raison, cela me rappelle la cérémonie organisée par mes parents quand mon Maître Xia m’a accepté pour élève : un jour très froid en hiver à Shanghaï quand j’avais 5 ans, mon père mit une table dans la cour où ma mère disposa plusieurs plateaux remplis de fruits et un brûle-parfum flanqué de quatre grosses bougies rouges déjà allumées. Sur le sol en bas de la table, ma grand-mère posa un épais coussin rouge en murmurant : « pour protéger les genoux de mon petit. ». 
A ce moment-là, mon père appela vers le salon : « Maître Xia, tout est prêt ! » Alors du salon sortit Monsieur Xia que je connaissais car il venait souvent siroter un thé avec mon père. Dordinaire, je lappelais :

夏 先 生
Monsieur Xia.  

Mais quand il se plaça devant la table, mon père me dit : « Agenouille-toi sur le coussin rouge et prie  Maître Xia de te prendre comme élève de calligraphie ! »
J’ai exécuté scrupuleusement son commandement et énoncé à haute voix « Maître Xia, voulez-vous me prendre pour élève ? »
Avec un grand sourire discret Monsieur Xia me releva du coussin tout en maffirmant avec beaucoup de sympathie : « Volontiers mon petit ! Désormais tu es mon petit disciple. Je ferai de mon mieux pour te guider sur le long chemin de calligraphie. »

漫 漫 書 法 路


Emu aux larmes, je me jetai dans ses bras. . .     
(A suivre)

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