话说宣纸
A propos du papier de riz Xuanzhi
Pendant le long confinement contre le Coronavirus, j’ai reçu un e-mail venu de Suisse. Monsieur Bertrand V, auteur de cette missive électronique, m’a posé une dizaine de questions sur le papier Xuanzhi 宣纸.
Voici nos échanges sur ce sujet :
Bertrand V : Est-ce que la Chine est le seul pays producteur du papier Xuanzhi ?
Shi Bo : D’abord un peu d’historique me paraît nécessaire. Le papier Xuanzhi a été inventé et produit au 8e siècle sous la Dynastie Tang, dans le district Xuan d’où son nom Xuanzhi. De ce fait, on peut affirmer que la Chine est le seul pays producteur d’authentique Xuanzhi.
Mais dans l’histoire du Xuanzhi , on constate que beaucoup d’autres districts chinois se sont spécialisés au fur et à mesure dans la production de ce papier apprécié des peintres et calligraphes chinois. Puis à l’époque des Dynasties des Yuan et des Ming, avec l’essor des échanges d’étudiants et de religieux, le Japon, la Corée et le Vietnam commencèrent à maîtriser cette technique de production , beaucoup de variétés de papier se bousculaient alors sur le marché. Pourtant, ces nombreux produits se faisaient toujours appeler Xuanzhi .
Bertrand V : J’ai acheté ici et là différents papiers Xuanzhi dont la qualité est nettement différente. Cela a une grande influence sur mon travail calligraphique.
Qu’en pensez-vous ?
Qu’en pensez-vous ?
Shi Bo : En effet, chaque atelier fabrique son produit avec sa qualité spécifique. Mais globalement il existe trois catégories de Xuanzhi .
Première catégorie,
shuxuanzhi 熟宣纸 ( 3 ) , xuanzhi « mûr »,
Deuxième catégorie,
shengxuan 生宣纸 ( 4 ) xuanzhi « cru »
Troisième catégorie,
banshuxuan 半熟宣纸 xuanzhi « demi mûr »
L’écorce de santal vert, la paille de riz, le coton et le bambou constituent les principales matières premières dans la fabrication de Xuanzhi . Mais on y ajoute plus ou moins d’alun et d’autres éléments minéraux, ce qui donne différents caractères au produit : capacité d’absorption, couleur, épaisseur…
Le caractère le plus important du Xuanzhi est la capacité d’absorption de l’eau ( encre en l’occurrence ) que les peintres et calligraphes chinois recherchent depuis toujours et la beauté des arts chinois réside précisément dans les différentes capacités d’absorption.
(A SUIVRE)