106
sài wēng shī mǎ ān zhī fēi fú
塞翁失马
安知非福
塞 : la frontière
翁 : le vieillard ; le vieux compère
失 : perdre
马 : le cheval
安 : comment ; pourquoi
知 : savoir
非 : ne pas
福 : le bonheur
Le vieux compère à la frontière a perdu son cheval, mais qui sait si ce n’est pas un bien ? Cheval perdu porte bonheur ; A quelque chose malheur est bon.
Note : Dans l’ancien livre « Huainanzi » ( «淮南子 » ) du 2e siècle av. J.-C., un comte nous dit ceci : un vieillard vivant près de la frontière perdit un jour son cheval, il se sentait malheureux. Quelques mois plus tard, l’animal revint ramenant avec lui un coursier, le vieillard se sentait alors heureux. On interprète souvent ce fait comme « A quelque chose le malheur est bon ». Par extension ce proverbe signifie aussi qu’une mauvaise chose peut parfois se changer en une bonne.
107
shān yǔ yù lái fēng mǎn lóu
山雨欲来
风满楼
山 : la montagne
雨 : la pluie
欲 : vouloir ; l’envie
来 : venir
风 : le vent
满 : rempli de ; plein de
楼 : le bâtiment ; le pavillon
Le vent qui envahit le pavillon annonce une tempête dans la montagne ; A l’approche de la tempête, le vent envahit le pavillon.
Note : Il s’agit là d’un vers du poète Xu Hun ( 许浑 ) de la dynastie des Tang ( 唐朝) qui se dit des signes avant -coureurs précédant un grand événement ou présageant une lutte acharnée qui va se dérouler.
108
shì wài táo yuán
世外桃源
世 : le monde
外 : dehors
桃 : la pêche ; le pêcher
源 : la source
Le Pays de Pêchers en fleurs ; paradis terrestre ; retraite utopique ; Eldorado.
Note : Poète de la dynastie des Jin de l’Est (东晋 ), Tao Yuanming ( 陶渊明, 365-427) se lassait de sa vie de fonctionnaire à la capitale impériale et se retira définitivement dans sa hutte construite par lui près d’un cours d’eau éloigné du monde extérieur. Il y composa de nombreux poèmes sur la méditation et sur les délices du silence. Dans son célèbre conte intitulé « Aux sources des fleurs de pêchers » ( « 桃花源记 »), il créa un monde imaginaire et détaché de toutes luttes réelles et de tous soucis quotidiens.
109
shì hòu zhū gé liàng
事后诸葛亮
事 : les affaires ; les choses
后 : après ; plus tard
诸 : chacun
葛 : le puéraire
亮 : brillant
C’est un Zhuge Liang d’après coup ; donner des conseils après coup ; faire l’intelligent après l’affaire.
Note Zhuge Liang (诸葛亮, 181-234), homme d’Etat, stratège et poète de l’époque des Trois Royaumes, était réputé pour son intelligence exceptionnelle et sa sagesse hors du commun. Dans l’histoire chinoise, son nom est devenu le synonyme de l’intelligence et de la sagesse.
Rester assis près d’une souche en attendant qu’un lièvre vienne s’y heurter ; attendre que les alouettes vous tombent toutes rôties dans la bouche ; vouloir gagner sans se donner de la peine.
Note : D’après une fable de Han Fei ( 韩非 , environ 280-233 av. J.-C.), un habitant de la principauté de Song (宋国 ), qui travaillait dans le champ, vit un lièvre qui alla donner contre une souche et s’y rompit le cou. Il ramassa le gibier et, à partir de ce jour, il se rendit chaque jour dans ce champ et restait près de la souche, attendant qu’un deuxième lièvre vint s’y rompre le cou.
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