Parlons de "shan shui hua"
问答山水画
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Léa A : Vous savez que j'adore les shan shui hua ! Je les aime car elles sont mystérieuses. Dans les dialogues calligraphiques, pouvez-vous prendre ma question pour parler plus en détails des shan shui hua?
Shi Bo : Oui, bien sûr. Shan shui hua est un vaste sujet. Je ne la pratique plus depuis que je suis en France, car je ne trouve plus l’inspiration environnante. Mais tu peux me poser des questions concrètes auxquelles j’essayerai de répondre autant que je peux.
Léa A : parlez-moi tout d’abord des problèmes concrets : le support, la taille ,la technique de ces peintures à l'encre.
Shi Bo : Pour tous les peintres chinois traditionnels, le support n'est autre que le papier de riz qui absorbe et diffuse parfaitement l’encre.
Certains peintres, tels que Zhao Wuji - 赵无极- (Plus connu en France sous le nom de Zao Wou-Ki) essaient de combiner la peinture chinoise à la peinture occidentale, ils utilisent d’autres supports .
ZHAO WUJI (赵无极)- ici une peinture sur toile de très grande dimension |
A propos de la taille, aucune règle n’existe, chacun peut choisir la dimension de son œuvre. En principe, shan shui hua se déploie verticalement ou horizontalement. Verticalement pour exprimer la profondeur de shan shui ( 山水- montagne et eaux) et horizontalement pour montrer l’immensité de shan shui.
Ce paysage de Shen Zhou : "vivre. dans les monts Fuchan " (1347/1350) mesure 33 x 885cm - Il est exposé à Pekin au Musée de la Cité Interdite. (La peinture Chinoise ed. Hazan) |
Quant à la technique des peintures shan shui, c’est très compliqué et il est difficile de traiter ce sujet en quelques mots seulement. Ceux qui enseignent cette peinture en France ont chacun leur technique, il faut les suivre pas à pas durant des années. C’est un investissement de longue patience.
Léa A : Y a t il un ordre précis à respecter dans le processus de création ?
Shi Bo : Chaque maître a sa propre procédure. Par exemple, Shi Tao (石涛) aimait peindre d’abord le grand contour ( peindre l’immensité) pour encadrer les détails ( exprimer la profondeur ) qui suivaient ,
alors que Zhang Daqian ( 张大千) commençait souvent par les détails pour finir par des coups de pinceau sur le contour du tableau. Mais ce n’est pas toujours cette règle qui régissait leur pinceau, chacun pouvait aussi procéder inversement.
Shi Tao - A l'écoute du ruisseau à donglu |
Zhang Daqian ( 张大千) (à suivre...) |
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