Wang Wei 王维
Né en 701 sous la Dynastie des Tang
Décédé en 761 sous le règne de l’empereur Su Zong de la Dynastie des Tang
Spécialités : poésie méditative shangshui (山水禅诗) ; peinture shangshui (山水画) ; calligraphie kuangcao (狂草) et musique méditative (禅乐).
Grade administratif : secrétaire général de la cour impériale
Retraite : retiré à Lantian (champ bleu), il se fondait chaque jour dans la nature champêtre.
Wang Wei, un des poètes des Tang que je vénère le plus, est en fait taoïste, il finit par abandonner ses fonctions dans la cour impériale pour mener une vie d’ermite à la campagne et pour se consacrer totalement à la création de poèmes méditatifs shuanshui.
Honoré à l’époque comme « Bouddah de la poésie », Wang Wei chanta durant toute sa vie le vide et le plein, chacun de ses poèmes est en fait une excellente peinture du silence de la nature.
Il nous laissa en tout environ 500 poèmes méditatifs shuanshui.
J’en ai traduit une cinquantaine qui, il y a 15 ans, se sont réunis en recueils numérotés.
Voici cinq des plus appréciés et lus :
Premier : Pavillon au fond des bambous (竹里館)
zhú lǐ guǎn
竹 里 馆
dú zuò yōu huáng lǐ tán qín fù cháng xiào
独坐幽簧里 弹琴复长啸
Shēn lín rén bù zhī míng yuè laǐ xiāng zhào
深林人不知 明月来相照
Traduction :
Assis, solitaire, dans le bois dense de bambous
Je gratte le luth en chantant à pleine voix
La forêt est profonde, personne ne m’entend
Seule la lune me caresse de sa lumière limpide
Deuxième : Dans la vallée au gazouillement des oiseaux(鳥鳴澗)
niǎo míng jiàn
鸟 鸣 涧
rén xián guì huā luò yè jìng chūn shān kò
人闲桂花落 夜静春山空
yuè chū jīng shān niǎo shí míng chūn jiàn zhōng
月出惊山鸟 时鸣春涧中
Wang Wei (701-761)
Traduction :
Les fleurs d’osmanthe tombent dans le silence du monde
La nuit calme la montagne du printemps se vide
La lune naissante effraie les oiseaux montagnards
Dans la vallée se répercutent leurs cris de temps à autre
Troisième : Sans titre(無題)
无 题
jīng xī bái shí chū tiān hán hóng yè xī
荆溪白石出 天寒红叶稀
shān lù yuán wú yǔ kòng cuì shī rén yī
山路元无雨 空翠湿人衣
Traduction :
Du ruisseau Jing émergent des rochers blancs
L’air froid raréfie les feuilles rouges
Sur le sentier montagnard aucune goutte de pluie
Pourtant la verdure solitaire humecte mes habits
(A SUIVRE)
VITE...VITE..LA SUITE..
RépondreSupprimerL'IMPATIENCE n'est pas une vertu....savourons avec délices wang Wei , sa méditation poétique silencieuse..
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