Vous trouverez sur ce blog, au fil des jours et des mois, les oeuvres réalisées par le Maitre Calligraphe Shi Bo, ainsi que les stages qu'il propose, ses livres numérotés et autres parutions, ses commentaires ....... Que la visite vous soit un enrichissement.
L'administratrice : Sérénité'art

vendredi 1 novembre 2019

DIALOGUES CALLIGRAPHIQUES -7- (Suite)

Catherine V : Comment évaluez-vous le prix de vos œuvres calligraphiques ?

Shi Bo : Depuis ma jeunesse, j’en ai pas mal vendu. Quand j’étais au lycée à Shanghai, c’était toujours le galeriste qui fixait le prix. Je crois avoir été bien gâté par lui, car le prix qu’il donnait dépassait souvent ce que j’attendais.
Et puis je suis allé à l’université à Pékin. Pendant 5 ans, j’ai pu participer à une seule exposition : « Les 5 jeunes calligraphes shanghaïens à Kyoto ». Mes six œuvres présentées ont été toutes vendues, à prix très fort. Les Japonais aiment beaucoup la calligraphie.
Ensuite, les années de la Révolutions Culturelle de Mao m’ont privé de toute activité calligraphique jusqu’à mon départ pour la France. Pendant cette longue période, j’ai reçu de temps en temps des Shanghaïens et des Hongkongais, qui étaient mes anciens amateurs. Je leur vendais des œuvres à prix d'ami  ( 友情價 )


 ( 友情價 ).

Catherine V : Et en France, comment fixez-vous  le prix de vos œuvres ?

ShI Bo : Il faut dire que j’ai ma conception de la valeur des œuvres d’art. Selon moi, cette valeur n’existe que quand l’œuvre est vendue. J’ai beaucoup de créations calligraphiques dans mon « nid » parisien.  Tant qu’elles dorment tranquillement sur mes étagères, elles n’ont aucune valeur. Mais les fêtes de fin d’année vont arriver, je recevrai des acquéreurs qui voudront acheter ma calligraphie. En général, je leur vends mes œuvres à un prix préférentiel qui représente tout au plus la moitié du prix que j’estime.

Catherine V : Pourquoi seulement la moitié du prix réel ?

Shi Bo : En France, on ne connaît pas bien l’art de la calligraphie chinoise, encore moins sa valeur esthétique. Si je vendais au prix que je pratique en Chine et à Hong Kong, je ne trouverais aucun acquéreur. 

Catherine V : Je vous comprends parfaitement. 

Shi Bo : Pourtant je ne me sens pas frustré, car je pense toujours que la valeur de mes œuvres commence à exister quand la vente est réalisée : son prix, accepté par moi et l’acquéreur, est sa juste valeur.

Catherine V : Merci pour toute cette explication qui m’instruit beaucoup ( 獲益匪淺 ).

獲益匪淺













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